Outre les merveilleuses images d'un voyage en Afrique, soyons franc : partir en safari vous mène dans des endroits qui travaillent dur pour sauver les animaux sauvages.
Voyager au cœur d’une nature spectaculaire mais fragile, rencontrer des animaux sauvages (malheureusement pour la plupart en danger ou en voie d’extinction), sans que cela ne se fasse à leur détriment (ni au détriment des gens qui vivent sur ces terres), mais en contribuant à leur préservation, voilà comment, de notre point de vue, les safaris devraient toujours être organisés.
En plein essor, le tourisme durable transforme les safaris en Afrique en voyages constructifs dont les impacts économiques, sociaux et environnementaux, actuels et futurs, sont globalement pris en compte. En générant des revenus qui permettent de créer des emplois, de construire des écoles, de financer des projets de formation, de recherche et de conservation, de sauvetage ou de réintroduction d’animaux, un safari en Afrique peut, en réalité, faire toute la différence.
Aider la faune sauvage en visitant parcs et réserves
On s’imagine que la faune sauvage vagabonde en toute liberté à travers les vastes plaines africaines. En réalité, les espaces sauvages sont de plus en plus fragmentés. Rares sont les pays où l'homme ne s'est pas encore approprié (presque) tout l'espace. Il faut bien se rendre à l'évidence : nous, les hommes, sommes de plus en plus nombreux. Ainsi, les espèces et les espaces sauvages nécessitent une protection permanente qui est mise à l'oeuvre dans les parcs et réserves que vous visitez lors d'un voyage d'observation de la faune sauvage. Ils constituent les dernières régions sauvages de notre planète.
Selon l'évaluation de référence du Fonds mondial pour la nature (WWF), la planète a perdu en moyenne près de 70% de ses populations d'animaux sauvages en une cinquantaine d'années. Ces fameux 69 % pour être précis, ne concernent que des vertébrés sauvages : oiseaux, poissons, mammifères, amphibiens et reptiles qui doivent faire face à de nombreux dangers : déforestation, fragmentation des espaces sauvages, chasse & pêche, braconnage & trafic d’animaux, pollution & réchauffement climatique (…).
L'Afrique, l'Europe, l'Asie, les Amériques... toute la planète est concernée. Il y a de quoi être consterné mais il y a aussi de l'espoir. Les efforts qui sont fait pour la conservation et pour la préservation des espaces sauvages payent.
Si les communautés locales sont en première ligne des conflits liés au braconnage en Afrique, ce sont également elles qui détiennent la clé de la sauvegarde. Les meilleurs gardiens des animaux sont toujours ceux qui cohabitent avec eux.
Visiter les nouveaux sanctuaires
Si la surexploitation et la désertification des terres font disparaitre les habitats de la faune sauvage, de nouveaux sanctuaires naturels sont une solution d'avenir pour la conservation des espèces.
- Au Kenya, le formidable travail réalisé dans la réserve de Laikipia est souvent cité en exemple ; c'est ici qu'en 1995 fut créée une des premières concessions pour protéger la nature en collaboration avec les communautés Masai et Samburu. Primée à maintes reprises, la concession privée de Lewa Wildlife Conservancy abrite aujourd'hui de nombreuses espèces en voie d'extinction et sa collaboration intelligente avec les communautés créée emplois, revenus ... et paix.
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A Ol Pejeta, plus grand sanctuaire des rhinocéros en Afrique de l'est, on s'évertue à sauver les derniers rhinocéros noirs d'Afrique de l'Est (décimés pour leur corne dont le prix dépasse la cocaïne ou l'or sur le marché asiatique).
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Le voyage écoresponsable à faire au Kenya qui profite aux animaux et aux communautés locales
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En Namibie, il y a vingt ans, la bande de terre bordant le Fish River Canyon était surexploitée et devenue stérile. Aujourd'hui, grâce aux revenus générés par l’activité touristique, les terres ont pu être rachetées et transformées en réserves durables. Le parc de Gondwana Canyon s’étend sur une superficie de 1 260 km2 (126 000 hectares) où des animaux ont été progressivement réintroduits et un programme scientifique a permis d'accroître la diversité des espèces et de restaurer le plus possible l'état d'origine de la nature.
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Le voyage à faire en Namibie : Visiter les nouveaux sanctuaires de Gondwana
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En Afrique du Sud, la réserve de Madikwe a permis dans les années 1990 de transformer des terres agricoles à l’abandon en réserve naturelle. Des troupeaux entiers furent réintroduits dans la région et la réserve de Madikwe est aujourd’hui un succès mondialement reconnu pour la sauvegarde et la conservation des espèces.
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Le voyage à faire en Afrique du Sud : Safari à Madikwe
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En République du Congo (Brazzaville), les gorilles des plaines et les éléphants des forêts sont en danger critique d'extinction en raison de la perte de leur habitat et de la chasse historique.
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Le voyage à faire en République du Congo à la rencontre de cette faune en voie d'extinction, est une véritable expédition dans le parc d'Odzala avec des rangers mais aussi des scientifiques qui vous expliqueront tout sur les gorilles et les animaux de la région, comme les enjeux de la conservation et les programmes réalisés.
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Une renaissance vraiment passionnante se produit dans de nombreux parcs nationaux à travers le continent. Des parcs qui, pour une raison quelconque ont été cruellement négligés et sont maintenant revitalisés par des investissements privés et des prises de contrôle par des organisations pour la conservation des parcs africains. Cela ouvre des zones naturelles à peine visitées durant les dernières décennies et un nouvel espoir pour leur faune et leur habitats (souvent exceptionnels). Le tourisme sera essentiel au maintien de ce travail.
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Le voyage à faire en Zambie : découvrir Liuwa Plains, totalement méconnu, qui a vraiment besoin de votre visite.
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Lutter contre le braconnage
En Afrique, dans les parcs nationaux, la simple présence de touristes contribue à la baisse du braconnage. C’est ce que constatent les pays africains, malheureusement à leurs dépens, lorsqu’une baisse de visiteurs se produit. Au Zimbabwe, lorsque les visites chutèrent entre 2003 et 2008, le braconnage monta alors en flèche. L'expérience fut malheureusement renouvelée durant le Covid en 2020. La Tanzanie connut le même problème lorsqu’elle ferma sa frontière avec le Kenya dans les années 1980. La chute du nombre de visiteurs au Serengeti, de 70 000 à 10 000 visiteurs par an entraina une diminution de 60% des patrouilles anti-braconnage et une augmentation rapide du braconnage. Des faits similaires se sont produits au Mozambique.
Alors certes, si idéalement il faut compenser l’impact carbone produit par un vol long-courrier, un safari en Afrique aide la conservation de la faune et de la nature.
- Eléphants, lions, guépards, rhinocéros, pour ne citer qu'eux, sont menacés dans toute l'Afrique.
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Sauver léopards et guépards dont la population diminue en raison du braconnage et du conflit homme / animal.
- Le safari à faire : Visiter en Namibie la réserve naturelle d'Okonjima et son centre de réintroduction des félins.
- Votre séjour aide directement le sauvetage de félins blessés, leurs soins puis leur ré-introduction dans la nature.
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Sauver les derniers rhinocéros noirs de l'extinction
- Le voyage à faire : Visiter Ol Pejeta au Kenya
- Lors de votre voyage sur mesure en Namibie, prévoir un safari à pied pour observer les rhinocéros avec un pisteur de l'association Save the Rhino Trust. Le trek à pied finance directement l’association Save the Rhino Trust.
Résoudre les conflits entre l'homme et la faune sauvage
Trouver des solutions aux conflits entre l’homme et la faune sauvage afin que la cohabitation soit mutuellement bénéfique est un travail essentiel dont le résultat démontre que les gens peuvent soutenir la conservation de leur région lorsqu'ils sont impliqués dans les safaris éco-touristiques.
- Au Botswana, dans la région du Kalahari, des camps travaillent pour restaurer les migrations de gnous et de zèbres. En louant les terres à la population locale, en recréant des couloirs naturels pour les animaux, en formant et en employant les gens des villages, la migration revit au mois d'avril.
- Autre exemple en Zambie, où un séjour au parc de la South Luangwa (décrété officiellement "premier parc national durable" par l'Organisation mondiale du tourisme) profite non seulement aux hommes (emplois, création d'écoles et de projets communautaires, amélioration des conditions de vie et recul de la pauvreté) mais également à la faune et la flore, via un programme de lutte contre le braconnage et au développement d'installations "impact carbone zero"
En voyageant dans ces régions et dans ces camps, vous contribuez à ces améliorations.
Lutter contre la pauvreté et l'illettrisme
Créer des écoles, éduquer, former des guides animaliers, des spécialistes de la faune sauvage, mais aussi des ingénieurs respectueux de l’environnement, des enseignants plus inspirants, des politiciens avisés… tout cela passe par l’éducation.
Il est difficile de choisir un exemple de participation des camps & lodges à la vie du village local, tant ils sont nombreux et de qualité. Citons deux exemples dont nous sommes particulièrement admiratifs du travail réalisé :
- Séjourner sur la petite île de Sindabezi aux Chutes Victoria, (alimentée par energie solaire et où tous les déchets sont recyclés), vous permet de soutenir l'école de Tujatane, qui accueille actuellement environ 240 enfants de la région et offre de nombreuses possibilités d’emploi et d’apprentissage à leurs parents.
- Un safari au sud du parc de Hwange soutient et finance la vie du village local (création d'école, maintenance de puits, aide aux cultures...). Partir en safari hors des sentiers battus contribue à aider les populations vivant dans des zones reculées et à s'y maintenir.
Avant de réserver votre voyage en Afrique
Si l’on vous propose de toucher les animaux, de les caresser … passez votre chemin, car caresser des animaux sauvages, c’est toujours leur nuire. Méfiez vous des entreprises à but lucratif déguisées en sanctuaires, nombreuses en Afrique du Sud et également dans d’autres pays. L’observation de la faune sauvage doit toujours se faire de façon respectueuse et discrète, dans son cadre naturel, sans empiéter sur leur territoire et leur tranquillité, et sans jamais forcer le contact.
Un bon guide sait jusqu’à quelle distance s’approcher d’un animal, combien de temps l’observer et comment le suivre sans le déranger.
Pour votre safari en Afrique, Loin de la Foule privilégie et soutient les défenseurs du patrimoine naturel africain. Nous souhaitons que vous puissiez observer les animaux en toute sécurité, mais également préserver ces espèces pour les prochaines générations, humaines et animales !
Article © Loindelafoule.com agence spécialiste des safaris.